mardi 2 juin 2009

lapin phobique

Ce qui est rigolo avec les phobies, c'est qu'on n'y peut rien, ou pas grand chose.
Une de mes plus grandes phobies est de mourir dans un accident d'avion. D'une plate banalité comme trouille, mais je n'ai jamais imaginé être quelqu'un d'exception...
Au début (ben oui, je fais un métier où on prend quand même pas mal l'avion), je tremblais avant le décollage, pendant je ne pouvais rien faire tant mes mains transpiraient et ensuite je ne pouvais commencer à me détendre (un peu, hein) avant que le signal "attachez vos ceintures" ait été éteint.
Maintenant, presque 10 ans plus tard, je suis comme résigné, fataliste : je me dis que puisque, c'est évident, cet avion va s'écraser, autant continuer à lire et à faire ce que j'ai à faire comme si de rien n'était.
Je ne suis encore jamais mort dans un accident d'avion.
Mais chaque catastrophe aérienne me passionne, de manière morbide ; autant dire qu'avec la disparition d'un avion d'Air France hier matin et l'épais mystère qui l'entoure, je suis dans mon élément et je peux regarder, fasciné, les experts qui disent et redisent pendant des longues minutes qu'ils ne savent rien (mais faut bien meubler l'antenne, hein ?), qu'ils ne peuvent que conjecturer. Des conjectures qui nourriront mes futurs phantasmes morbides en vol. Comme être foudroyé...
Je suis d'autant plus fasciné par cette catastrophe que j'ai pris une fois un avion d'Air France Rio-Paris, à la même heure (ou peu ou prou), pour rentrer d'une semaine de travail au Brésil. Et que je me dis, rétrospectivement (à 5 ans près quand même...) que je l'ai échappé belle.
Oui : difficile de ne pas rire de ma phobie, aujourd'hui...

2 commentaires:

joss a dit…

Lapin, dans trois semaine, je prends l'avion pour la première fois, c'est pas le moment d'écrire ce genre de billet, merci

lelapingivré a dit…

l'avion fait moins de 1000 morts par an dans le monde entier ; sur les routes, c'est bien plus rien qu'en France : les statistiques sont avec toi-nous, mon cher !...