mardi 20 mai 2008

papounet

article modifié le 1er décembre 2008

"On voit qu'ici le mort est objet, et non plus sujet. Au lieu de partenaire avec qui l'on traite, c'est un instrument dont on joue pour une spéculation où le mensonge et la supercherie ont leur place. Certaines sociétés observent vis-à-vis de leurs morts une attitude de ce type. Elles leur refusent le repos, elles les mobilisent : littéralement parfois, comme c'est le cas du cannibalisme [...]; symboliquement aussi, dans les sociétés engagées dans des rivalités de prestige et où les participants doivent, si j'ose dire, appeler constamment les morts à la rescousse, cherchant à justifier leurs prérogatives au moyen d'évocation des ancêtres [...]."

Claude Levi-Strauss, Tristes Tropiques, page 269 (collection Terre Humaine Poche, édition Pocket)

13 commentaires:

tiusha a dit…

quelque soit l'art (ou la science), c'est dur de perdre un maître avec qui on a beaucoup appris. mais ces rencontres restent des moteurs et des sources d'inspiration même lorsque les hommes ne sont plus là...
Et c'est le meilleur hommage qu'on peut leur rendre.

Laurent Fernandez a dit…
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Unknown a dit…
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Unknown a dit…
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Unknown a dit…

Ce blog nauséabond n’est qu’un torchon conçu uniquement en vue de faire la promotion personnelle de son auteur.
Une rectification s’impose :

Si Bernard est un emmerdeur, je te prie de croire que tu es placé bien plus haut sur l’échelle des pires emmerdeurs.
Bernard passait surtout beaucoup de temps à se plaindre de toi et de ton sale esprit.
Je me rappelle surtout que tu t’es bien trop souvent foutu de sa gueule, tout au longs de ces bien trop longues années.

Je ne me rappelle pas que Bernard se soit « réjoui comme un enfant » …ce jour là.
L’état dans lequel il se trouvait ne le lui permettait pas.

Ce que tu oublies de dire c’est que toi et ton meilleur pote Superman, vous vous êtes acharnés sur Bernard à peine 12 heures avant sa mort.
Qui a fait un esclandre au restaurant alors que Bernard dormait à table, à l’agonie, à peine à 2 assiettes de la tienne ?
Qui s’est plaint de n’être pas payé, d’être mal dirigé, et d’être pris pour un con, ce jour là ?
J’ai défendu Bernard, mais pas vous. Vous avez profité de lui jusqu’à son dernier souffle.
La façon dont vous vous êtes comporté tous les deux fut à gerber.

J’ai bien ri pour ton : « bravo Vincent ».
Tout le monde l’imagine : Bernard en pleine crise cardiaque, réanimé par le Samu, se relevant entre 2 pulsions cardiaques en disant « Bravo Vincent ».
C’est amusant. Pour un peu on verserait presque une larme…

« Les coups de poings de Brigitte sur la porte »…
Tu as oublié les pleurs de Raymond dans l’escalier, le technicien de surface de l’hôtel.

« On est tout de suite parti donner le concert »
Quelle grandeur…
Si tu ne t’étais pas barré comme un voleur, tu serais peut-être resté au concert du lendemain dans lequel Bernard ne t’avait pas programmé. (Tu sais pourquoi, mais je me tairais sur ce sujet afin de ne pas t'enfoncer d'avantage).

C’est vraiment gerbant. Tu te construis une pseudo légitimité "online" avec ce blog suggèrant, si on lit entre les lignes, que Bernard Fabre Garrus t’aurait donc donné sa bénédiction musicale avant d’expirer.
C’est puant de manipulation par l'utilisation d’un évènement dramatique devant lequel tout le monde s’incline.
Tout devient lumineux lorsque l’on fait le rapprochement avec ta prétendue fonction de conseiller artistique de l’ensemble qui prétend s‘appeler A Sei Voci.
Voilà l’urgence pour toi : vouloir être légitime et reconnu, chez ASV et ailleurs.
Tu utilises les moyens les plus pourris. Quitte à faire parler un mort.
Mais ça ne marche, car ton intérêt pour Bernard s’est arrêté à ton compte en banque, à tes cachets d’intermittent et à tes magouilles pour t’habiller de la gloire des autres.

Tu disais il y a quelque temps : « Je ne joue pas à moins de 1000 Euros ».
Ce n’est pas ta voix qui vaut moins de 1000 euros, c’est ta personne.
Alors, je t’en supplie, ne pense plus jamais à Bernard et garde pour toi ta blénoragie mentale.
J’espère ne plus jamais entendre, lire ou voir ce genre de saloperies qui me plonge à nouveau dans l’ambiance nauséabonde qui régnait lors des jours qui ont précédé sa mort, car tout le monde se foutait royalement de Bernard.
Quant aux heures qui ont suivi son décès, elles n’ont été réservées qu’à vous disputer la direction de l’ensemble.
À jamais.
Anne-Garance Fabre Garrus.

Unknown a dit…

Je persiste et signe :

Je découvre avec tristesse et dégoût le contenu de ce blog.
Ce procédé qui consiste à détourner les dernières heures de la vie d’un homme, pour s’inventer une aura de disciple aimé et reconnu dans un dernier souffle, est purement et simplement une obscène escroquerie.
Car il ne s’agit pas d’un carnet intime que chacun serait en droit de remplir secrètement comme bon lui semble. C’est un blog, un site internet volontairement montré au plus grand nombre, et dont personne ne peut nier qu’il est à la gloire de son auteur, vous, monsieur Lièvre Picard.
Ainsi, vous êtes en passe d’égaler le record de fourberie, détenu jusqu’ici par ceux qui, aujourd’hui vivent et se repaissent de la carcasse de ce qui fut autrefois l’ensemble A Sei Voci de Bernard Fabre Garrus.
Mais là où vos amis exploitent les restes d’un ensemble, vous vampirisez les heures tragiques de la mort d’un homme en les maquillant pour qu’elles servent vos ambitions de chanteur.
Ceux qui connaissaient vraiment Bernard, en amitié, en intimité, ou simplement en musique, ne peuvent qu’être pris par la nausée à la lecture de votre roman photo malsain et mensonger. Car ils savent ce que Bernard pensait de vous, et de vos petits amis.
Peut-être pensez-vous ainsi prendre du grade dans l’équipe d’individus qui tentent de faire croire qu’ils sont là pour reprendre le flambeau de Bernard Fabre Garrus.
Vous voici d’ailleurs promu « conseiller artistique » de l’ex A Sei Voci, comme par hasard…
Pauvre Bernard, il se redresserait si internet arrivait jusque dans sa tombe.
Ce Blog aura finalement l’effet inverse de celui que vous escomptez, car le petit monde des musiciens va vite en prendre connaissance, et découvrir vos œuvres nécrophiles.
Beaucoup s’éviteront ainsi une éventuelle fâcheuse collaboration.
Philippe Spinosi.

Laure Fabre Garrus a dit…

Monsieur Lièvre-Picard,

Je vous souhaite de ne pas connaître un jour l’enfer que les petites gens comme vous et vos petits amis du « nouveau comité artistique de l’ensemble A Sei Voci » me font vivre au quotidien.

Sachez que les commentaires que vous effacez sur votre blog sont écrits par les hommes qui ont porté le cercueil de Bernard Fabre Garrus et qui eux, le connaissaient parfaitement bien. Les autres, véritables amis, parents plus éloignés, bref, ceux qui ne portaient pas de cercueil, ont lu et tout autant désapprouvé votre style narratif ainsi que votre tentative marketing en émanant grossièrement.

Si le mot « charognard » vous est inconnu, je vous invite à relire votre propre texte sur le lien suivant, il l’illustre parfaitement.
http://lapagedulapin.blogspot.com/2008/05/papounet.html
Ayez la décence d’effacer ce texte. Le nombre de réactions qu’il suscite aurait déjà dû vous mettre la puce à l’oreille.

En cas de refus de votre part, je me verrai dans l’obligation de vous offrir le dernier tee shirt porté par Bernard, découpé par les pompiers mentionnés dans votre blog, encore maculé de sang et portant une mention spéciale dédicace : « Tu es le meilleur chanteur de l’univers, Vincent, mon fils caché de la musique, signé B. ».

http://lapagedulapin.blogspot.com/2008/05/papounet.html

Laure Fabre Garrus,
Fille du Directeur Artistique de l ‘ensemble A Sei Voci, mort avec son chef, le 19 août 2006 .

Anonyme a dit…

Je me souviens de cette photo, elle est tirée d'une entrevue dans laquelle mon père s'exprimait avec grande douceur.

Vincent, je te serais reconnaissant de bien vouloir effacer cette entière page, et de ne parler des relations que tu entretenais avec Bernard qu'avec des proches, en tout cas pas en (grand) public. Cette demande ne me semble pas délirante, ou alors je n'ai pas bien interprété les réactions colorées que cet article semble générer, au delà même d'Internet.

Voir ma famille et mes amis replonger dans ces états, dans cette période surtout, chaque fois qu'un guignol se sent pousser une affinité post mortem bruyante - fut elle fictive ou réelle, bien peu me chaut - devient agaçant.

D'avance merci,

Christian Fabre dit Garrus

Unknown a dit…

Quel courage Monsieur Lievre Picard.
Laisser nos commentaires tout en retirant ta belle missive écrite sur feu Bernard Fabre Garrus.

Tout ceci masque le contexte d'origine, celui qui avait motivé notre colère.
Nous postons donc ta missive d'origine à ta place.
Famille Fabre Garrus.



De Vincent Lievre Picard.
Intitulé : "Papounet"

Je suis depuis hier à Clermont-Ferrand, où je viens de donner un concert.

Je n'y étais plus revenu depuis août 2006, depuis qu'on y avait répété avec Bernard.



Bernard Fabre-Garrus était le chef d'un ensemble assez renommé, A Sei Voci. C'est là que j'ai en quelque sorte appris mon métier : d'abord dans le choeur amateur, où je suis entré quelques semaines après la mort d'Emmanuel... puis au sein de l'ensemble professionnel, où Bernard m'a fait débuter en juillet 99. C'est de là que tout est parti, que j'ai pris confiance en moi et que, d'audition en audition, je me suis fait un premier petit réseau pour vivre de la musique.
Bernard était un vrai bourru, un emmerdeur de première classe qui n'avait pas son pareil pour faire chier son monde quand il le voulait. Mais c'était aussi, avec moi tout particulièrement, un vrai gentil, une sorte de papa discret mais bien là, veillant sur moi. Je sais qu'il se réjouissait de voir mes progrès, de voir que je chantais dans des projets intéressants. Je sais aussi, parce qu'il me l'a dit, qu'il était touché de ce que je disais souvent et publiquement que c'était grâce à lui que je faisais ce métier.
Lorsque nous répétions, à cinquante mètres de là où j'écris maintenant, il était extrêmement fatigué, malade. Mais il n'arrêtait pas, quand même. Lorsqu'on est revenus le 18 août, après une semaine de pause, on a appris qu'il ne dirigerait pas notre concert, le lendemain - un cardiologue lui avait conseillé de se reposer (mais il n'était pas le premier...), et il n'arrivait surtout plus à lever les bras... Alors on a répété. Bernard était assis dans l'église, réjoui comme un enfant à qui on donne ses cadeaux de Noël. Je l'entends encore lancer "bravo Vincent" à un moment où il avait trouvé que j'avais fait quelque chose de beau. Il était vraiment tranquille, souriant - mais épuisé, épuisé.
Le 19, après avoir fait ma voix dans ma chambre, j'ouvre la porte pour en sortir et un pompier me crie"non". Je n'en demande pas plus mais j'entrevois un homme allongé dans l'étroit couloir, juste devant ma porte, et des pompiers affairés. Mon téléphone sonne : "Bernard vient de faire une crise cardiaque, reste dans ta chambre". Puis la nouvelle est arrivée, dans les pleurs et les coups de poing impuissants de Brigitte : "c'est fini". On est tout de suite partis donner le concert, comme prévu. Comme Bernard l'aurait voulu, c'est sûr ("je reste avec vous, hein, les enfants"). On a eu beaucoup de mal, mais c'était la plus belle chose à faire.

Tout à l'heure, pendant le concert, je pensais à lui. On donnait de la musique que j'ai beaucoup pratiqué en sa compagnie. J'aimais quand il chantait à côté de moi parce qu'il avait la voix du ciel, une voix d'une flexibilité incroyable - et qu'en concert, il proposait toujours des choses, des inflexions nouvelles et fascinantes. Je jouais à le suivre, le plus loin possible. J'aimais son regard qui se levait vers moi, amusé, quand il allait nous embarquer ailleurs, ou, réjoui, quand il estimait que j'avais bien joué son jeu. Ce regard, en ce qu'il signifiait la complicité musicale qui existait entre Bernard et moi, me manque terriblement. Et Papounet aussi...

Anonyme a dit…

Je sais au moins maintenant que tu n'as pas compris ce qui se passe.

Je te l'expliquerais très volontiers à nouveau, plus clairement, de visu. Je suis à Paris du 31/12 au 5/1, si par hasard...

cfdg

Anonyme a dit…

merci de nous proposer un portrait aussi attachant de ce monsieur dont la rumeur ne dit souvent pas beaucoup de bien. J'ai eu le plaisir d'entendre de beaucoup concerts dirigés par monsieur Fabre-Garrus, mais des amis, qui ont chanté sous sa direction en tant d'amateur, m'ont dépeint un personne bien moins attachant que celui que vous avez, semble-t-il, bien connu. C'est très émouvant.
pierre

Anonyme a dit…

mon Vincent,
tu le disais : je ne pouvais pas imaginer. Eh bien non. Quelle violence, quelle méchanceté, quelle horruer (comment peut-on prétendre aimer son père et t'envoyer un tee-shirt taché de son sang ?!...), quelle vulgarité à ton encontre, toi le plus gentil des hommes. Ces gens sont fous et tu devrais les considérer, tout simplement, avec le mépris qu'ils méritent, et ne plus te préoccuper de cette histoire.
On est là et on t'aime.
Sophie

Anonyme a dit…

une chose au moins est certaine Vincent : si tu ne travaillais que pour l'argent comme le sous-entendent ces tordus, tu ne travaillerais pas avec moi. Alors ça prouve que c'est ça comme le reste : juste des saloperies de pauvres gens.
JF