mardi 4 décembre 2007

do not disturb

Ca faisait des mois, réellement des mois, que je me disais "je ferai ça le mois prochain", puis "je ferai ça la semaine prochaine" - le ça étant de se reposer, d'être un peu à la maison pour, je ne sais pas moi : passer l'aspirateur ? laver le mètre et demi de linge sale ? ou, plus intéressant encore : de faire autre chose que de chanter-voyager-chanter ?
Il faut dire que le moment propice au ça tardait à venir parce que j'avais toujours des opportunités de nouvelles auditions, de nouveaux trucs possibles - et loin de moi l'idée de m'en plaindre. Mais quand même : trop c'était trop - s'il y a des intermittents dans la salle, quand je vous dis que j'ai fait plus de 300 heures en octobre et novembre vous voyez le tableau... Du coup, j'ai passé la semaine dernière à avoir tout le temps envie de pleurer tellement j'étais fatigué, et à n'avoir surtout pas envie de chanter. Mais c'était pas comme si j'avais le choix et, bon petit soldat, je mettais mon beau costume et oui, j'allais le faire, ce concert.
Alors jeudi, la dernière note chantée, c'était la libération ! les vacances. C'est con, mais ça fait un bien fou, quand c'est ne serait-ce que trois jours à la maison. Du coup, j'ai fait des trucs dingues : je suis retourné au musée (pour la première fois depuis... août, si mes souvenirs sont bons ?), au concert (écouter un concert !), au cinéma (merci monsieur UGC de m'inviter, parce que sinon je pourrais pas - quatre fois en trois jours, c'est presque beaucoup non ?) - j'ai instauré la sieste quotidienne obligatoire et j'ai même lu tranquille à la maison, et écouté un opéra (Fidelio de Beethoven en plus... mais avec l'immense Christa Ludwig, et toute une équipe de gens fabuleux, dirigés par Klemperer - qui avait dit que Fidelio c'était chiant ? ah oui - moi...) assis dans mon fauteuil, en suivant le texte et tout ! j'ai aussi passé l'aspirateur, lavé la salle de bains et le mètre cinquante de linge - qui s'est instantanément transformé, n'est-ce pas fabuleux, en mètre cinquante de linge à repasser... Le problème c'est qu'avec toute cette fatigue puis tout ce repos, j'ai une libido d'huitre (en même temps je sais rien sur la libido des huitres : c'est peut-être des chaudes lapines en fait, mais elles font comment avec les coquilles ?). Bon - finalement, ça me repose un peu. Pour mieux repartir après...
Mais ne croyez pas que je ne fais rien de mes journées - je veux dire en-dehors du linge et du cinéma : je travaille, ouioui, mais tranquille, sans me dire que je dois absolument avoir avalé tout ce tas de musique pour hier sans faute mais qu'hier j'ai eu autre chose à faire (j'ai fait du surf ces derniers temps, préparant vaguement les partitions dans le train qui m'y conduisait - et je déteste ça). Et la tranquillité, c'est bon, surtout quand c'est pas souvent.
Je suis tellement détendu que j'ai même inventé une nouvelle insulte sur mon Vélib ce midi, en revenant du cinéma (faudra que j'arrête d'y penser et que je l'écrive pour de vrai, ce post sur la revivance des insultes grâce au Vélib...) : abruti crétinoïde. Certainement pour une voiture qui serrait le plus possible à droite, là où les vélos sont censés rouler. Ou pour autre chose, je sais même plus. Mais, sur le coup et même des heures après, abruti crétinoïde me fait encore rire.
On est peu de choses !

3 commentaires:

Anonyme a dit…

comme je te comprends, moi je tombe malade quand j'ai besoin de repos, la dernière fois c'était il y a une semaine, et puis pour la route une insulte qui me plait beaucoup "être con comme un boulon", difficile à placer sur un vélib'.

Anonyme a dit…

"être con comme un boulon" - j'y penserai ! elle est jolie, et très parlante !
j'espère que tu vas mieux, Natacha.
Je t'embrasse !

Anonyme a dit…

tu as bien de la chance de pouvoir te reposer comme ça... a chaque fois que j'essaie, je tourne en rond au bout de deux jours... arghhh

repose-toi bien !