samedi 14 mars 2009

Salon du Livre

La crise a quelques effets positifs : on achète plus de capotes, on va plus au cinéma et on achète plus de livres - j'ai entendu cette dernière statistique à l'occasion de l'ouverture du Salon du Livre, disant que le livre continue de bien se vendre. Même si nous, gens du spectacle vivant, pâtissons très largement de la diminution des crédits, savoir que la culture, dans son sens le plus large, constitue un refuge auquel les gens pensent quand tout devient plus dur autour d'eux ne peut que me réjouir, et me conforter dans l'idée que la culture a un rôle important à jouer, même si elle n'est pas directement génératrice de richesses...
L'autre chose vue à l'occasion de l'ouverture du Salon du Livre, c'est l'apparition du livre électronique. Et là mes poils se hérissent sur mon dos : nous faudra-t-il bientôt lire sans plus tenir un livre ? moi qui ai encore des disques noirs et un agenda en papier, moi qui prends un plaisir physique à choisir mes livres et à les toucher ensuite en les lisant, moi qui prends un soin presque maniaque de mes livres, allant jusqu'à les enrouler dans du papier pour que leurs coins ne cassent pas lorsque je les transporte dans mon sac - je n'ai pas envie de télécharger mon livre sur internet et d'en tourner les pages à la souris... je sais, je suis un vieux con. Mais j'assume.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Oh non pas un vieux con, ou alors j'en suis un aussi.

Je comprends l'intérêt d'avoir une bibliothèque de poche pour ne plus avoir des tas de livres à transporter etc, mais quand même, le plaisir de la lecture c'est aussi toucher le livre, tourner les pages, lire les mots imprimés... Je ne pense pas qu'il soit possible de trouver un plaisir équivalent avec un livre électronique. Lire sur un écran, ce n'est pas spécialement agréable, en particulier quand on travaille déjà sur écran toute la journée...

Et puis moi non plus je n'aime pas que mes livres soient écornés...

Anonyme a dit…

moi, au salon du livre... ben j'ai fait le touriste de base qui peste devant toute cette foule et qui essaie d'apercevoir deux trois têtes connues (j'ai cru qu'Annie Lemoine me parlait... mais en fait, nan...)

Anonyme a dit…

Un réaliste, lucide, éveillé j'appelle ça, pendant que la moitié de la planète dort... Bientôt, à force de saluer l'intrusion de l'informatique partout, on fera l'amour sans corps! Quelle horreur. A quand les pilules en guise de repas? Les robots en guise de partenaire, qui eux, au moins, ne font pas de conflits, pas contrariants? Ah le progrès (sans qu'on sache pour qui ni pour quoi), il a bon dos...ce dogme.