mardi 3 mars 2009

to move it, move it...

C'est Olivier qui m'a fait remarquer ça : chaque fois que nous rentrons de vacances j'ai envie de déménager. Et comme nous avons pris des vacances la semaine dernière - j'ai de nouveau envie de déménager, depuis hier...
Ca fait cinq ans presque jour pour jour que j'ai décidé d'acheter l'appartement que j'habite. C'était un coup de coeur : je suis entré, après une douzaine de visites seulement, j'ai dit "ah ça, c'est bien" et quelques jours plus tard je signais la promesse d'achat. Il est joli, lumineux et calme mon appartement, et je m'y sens bien.
Ce qui me court régulièrement sur le haricot c'est le quartier dans lequel il est situé : disons que c'est dans l'Afrique à Paris. J'ai beaucoup de mal avec les ghettos : que les gens qui se concentrent dans un quartier soient africains, indiens, chinois ou homosexuels, je n'aime pas ça. J'ai envie de voir des têtes différentes dans le métro, la rue ou les magasins. Ce n'est pas le cas chez moi et j'en ai marre - en plus de la surpopulation de la rue, du commerce parallèle, de l'inertie des marcheurs... J'ai des envies de petits commerces, de librairies et de fromagers - certainement des envies très bobo, mais il faut certainement se rendre à l'évidence que j'en suis un ?
D'un autre côté, quand je suis chez moi je ne suis plus dans la rue, et chez moi tout va bien (enfin : si je pouvais avoir un pièce de plus et un voisin qui écoute de la musique moins fort ce serait super, mais c'est des détails) ; en plus, je peux travailler comme je le souhaite, sans jamais qu'un voisin ne m'ait fait une quelconque remarque. Ce qui est, croyez-en l'expérience des récits que me font certains collègues, quelque chose qui pèse très lourd dans la balance contre l'idée de déménager.
Parce que, si l'idée de changer de lieu me plaît - celle de déménager me déplaît et me pèse beaucoup. Je déteste le tri qu'il faut faire (l'occasion pour moi de jeter plein de choses inutiles il y a cinq ans, ce qui ne serait pas du luxe...), la vie dans les cartons pendant plusieurs semaines, les ustensiles qu'on ne retrouve pas alors qu'on en a besoin... la simple idée de tout ça me fatigue, alors que celle du changement me plaît.
Peut-être ai-je besoin de me défaire d'une nouvelle squame et de quitter cet appartement ? ou peut-être est-ce simplement un phantasme, encouragé par le soleil et l'idée du retour d'un nouveau cycle saisonnier ? je ne sais pas. Je vais tenter d'y réfléchir.
Je ferai signe si j'ai bientôt besoin de déménageurs...

Aucun commentaire: