jeudi 27 mars 2008

cinéma d'auteurs

Je suis allé hier soir voir Il y a longtemps que je t'aime, de Philippe Claudel.
Je me réjouissais depuis longtemps à l'idée de voir ce film, réalisé par un auteur dont j'ai déjà dit le bien que je pensais et avec des actrices magnifiques à l'affiche. C'était aussi la première histoire de Claudel immédiatement pensée pour le cinéma - et non un roman adapté. J'avais lu quelque part que le scénario était tout simplement absent et que c'était du foutage de gueule (dans Télérama je crois). Eh bien non : comme dans les romans de Claudel, la construction est méthodique, les aspects des personnages ne se dévoilent que petit à petit pour vous emporter dans une profonde émotion, sincère. Elsa Zylberstein est magnifique (quelle beauté cette femme !) et Kristin Scott-Thomas... ben comme d'habitude, juste et discrète.
Alors il y a bien quelques longueurs, des petites choses un peu trop surlignées (la scène impossible avec la mère, par exemple) - mais c'est très peu de déchets dans un film aussi beau et délicat.

J'avais vu la veille à la télé un autre film d'écrivain : Odette Toulemonde, d'Eric-Emmanuel Schmitt - une sorte de conte moral avec Albert Dupontel et Catherine Frot - que j'adore pour sa légèreté et sa manière un peu étonnée de jouer. Impossible de comparer les deux films, évidemment - c'est juste amusant de voir que la littérature ne suffit plus à ces deux écrivains, et qu'ils trouvent un moyen d'expression juste dans le cinéma !

1 commentaire:

Anonyme a dit…

moi aussi j'ai eu le sentiment de retrouver la construction de Claudel.

Et j'ai adoré.