jeudi 18 décembre 2008

comment j'ai décidé (d'essayer) de devenir moins stupide...

Je l'ai déjà dit : je suis un lecteur de fictions. Il y a seize ans, quand j'étais en terminale et que je faisais de la philo, mon prof nous répétait tout le temps que ce n'était pas la peine qu'on lise des ouvrages philosophiques puisque nous "ne comprendrions rien" à cette lecture. Je préférais certainement déjà la fiction, mais cet encouragement m'a confirmé dans mon goût, et je me suis dit qu'à tout jamais j'étais trop stupide pour lire autre chose que des romans - même si je lis presqu'uniquement des choses un peu compliquées : Bassani, Madame de La Fayette, Proust ou Zola, dont aucune n'est de la petite bière. Mais rien de théorique : il faut toujours qu'on me raconte une histoire.
Et puis voilà : est-ce à cause des attaques dont j'ai été victime ces derniers temps ? des discussions que j'ai avec ma psy, dans lesquelles je touche à l'organisation du centre même de ma vie ? ou tout simplement parce que c'est le cours naturel de mon existence ? j'ai désormais envie de les lire, ces ouvrages que mon prof m'interdisait. D'essayer d'appréhender et de comprendre les questions que d'autres se sont posées, de voir leurs réponses pour essayer de grandir, d'avancer. Cette quête ne sera ni simple ni rapide, mais je pense maintenant qu'elle est devenue utile, voire nécessaire, pour moi. On verra bien où cela me mènera...

(le titre de cette chronique est un hommage au petit livre amusant de Martin Page, Comment je suis devenu stupide, éditions Le Dilettante)

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Les histoires et les livres théoriques, s'il fallait les classer ainsi, nous parlent différemment. Je reste persuadé que l'on peut apprendre tout autant en lisant de la fiction. On apprend sur soi, sur les autres, dans une histoire où l'on peut s'identifier, se retrouver, se projeter. Il y a, dans la théorie, peut-être, une difficulté supplémentaire à projeter le discours sur sa propre expérience...
Je crois que les uns et les autres (je parle des ouvrages) sont un moyen d'avancer dans la vie, de découvrir, d'apprendre...
Je te souhaite une bonne route, ou un bon voyage, au coeur de la philosophie!