mercredi 11 février 2009

déception

Je ne fais jamais ça. D'habitude, quand j'ai aimé un auteur, je ne lis surtout pas d'autre livre de lui : je note son nom dans un coin de ma tête et je me dis que le jour où je ne saurai plus quoi lire je n'aurai qu'à lire un autre livre de lui. Ce qui fait que je me retrouve avec sous le coude une liste d'auteurs, qui sont comme une poire pour une soif qui ne viendra jamais - comment ne plus savoir quoi lire quand on veut tout lire ?!... inventaire à la Prévert : Jean Rouaud, Haruki Murakami, Ryû Murakami, Harry Mulisch, Arthur Schnitzler, John Irving, Robert Penn Warren, Francis Scott Fitzgerald, Honoré de Balzac, Margaret Atwood, Marguerite Yourcenar. J'en oublie certainement des dizaines.
Je ne le fais jamais mais j'avais tellement aimé le Blessés de Percival Everett que, l'ayant à peine fini, j'ai couru acheter un autre texte d'icelui : Désert américain. Et, las, ça n'est pas bien du tout, mais alors pas du tout. Un homme, en route pour se suicider, se tue dans un accident de voiture dans lequel il est décapité. Mais, au moment de son enterrement, il ressuscite - et sa résurrection va le mettre au centre du monde, des convoitises et des fanatismes. Je crois, très immodestement, que, raconté comme ça, ce roman peut paraître intriguant. Mais non : il se répète de bout en bout, les situations sensées être cocasses ne sont qu'à peine drôles, et on se demande souvent quand tout cela va finir.
Alors que Blessés est un tel chef d'oeuvre d'équilibre et d'humanité...
Je vais peut-être continuer à allonger ma liste d'auteurs à lire un jour, pour m'éviter de telles déceptions !...

Percival Everett, Désert américain ; Actes Sud collection Babel ; 317 pages, 8,50 euro

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