vendredi 11 avril 2008

comme un bras de femme

Il n'y a pas de hasard...
Il y a quelques mois, alors que nous préparions un programme de récital avec Bénédicte, nous avions décidé de travailler intensivement quelques jours à Royan, fin août. Préparation intensive à la hauteur de la difficulté d'un des cycles choisis, les Histoires Naturelles de Ravel, qui se compose de cinq mélodies, sur des textes en prose de Jules Renard : le paon, le grillon, le cygne, le martin-pêcheur et la pintade.
La veille de commencer ce stage intensif travail-plage, j'étais à Nancy. Et ne voilà-t-il pas que, me promenant dans le parc municipal, j'entends et je vois... des paons - des paons qui faisaient "Léon", comme dans Ravel !

Nous allons reprendre ces Histoires dans un récital à Angers début mai - et voilà-t'il pas qu'en vacances sur les bords du Léman la semaine dernière (c'est très chic dit comme ça, mais j'étais chez un copain, on piratait le wifi du voisin pour avoir internet et on a mangé des pâtes et des gâteaux pendant trois jours...), je croise ce cygne. Dans Jules Renard et Ravel, on nous montre un cygne qui "glisse sur le bassin comme un traineau blanc" et qui essaie de manger les nuages reflétés dans celui-ci. Et il y a cette phrase merveilleuse : "il plonge tout à coup son col vêtu de neige. Puis, comme un bras de femme sort d'une manche, il le retire - il n'a rien".
C'est le spectacle auquel ce cygne suisse m'a convié, lundi dernier, sur le bord du Lac.

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