jeudi 11 septembre 2008

nine eleven

L'autre jour, cette affiche dans les couloirs de la gare de Caen : "et vous, où étiez-vous le 11 septembre 2001 à 14h46 ?"
Ben c'est simple : j'étais dans les rayons d'un magasin de partitions, rue de Rome à Paris. J'entends la vendeuse parlant avec un client : "oui, il paraît que des avions se sont écrasés dans les tours du World Trade Center". Je sors de mon portefeuille mon billet d'entrée pour le WTC, quelques mois avant (j'y étais monté le 10 février, pour mon premier passage à New-York, au cours d'une tournée où on chantait, justement, Actéon), et je sors du magasin : trois quarts d'heure de métro pour me retrouver, comme des millions de personnes, devant ma télé à regarder jusqu'à satiété les images des avions explosant ou des tours s'affaissant.
Un mois plus tard, tout juste, j'étais de nouveau à New York, devant Ground Zero fumant encore, entouré de gens qui pleuraient (l'image de ce vieux monsieur pleurant tout seul, derrière moi, n'est pas prêt de s'effacer de ma mémoire). Il meurt des milliers de gens chaque mois dans des attentats en Irak ou au Pakistan, et c'est ceux-là qui me marquent le plus : pourquoi ?

1 commentaire:

tiusha a dit…

pourquoi? peut-être parce que nous avons tellement vu ces images spectaculaires des tours qui s'effondrent sur elles-mêmes, le jour même et par la suite. Parce qu'on n'a pas l'habitude de voir des images d'apocalypse et tant de victimes d'un coup si loin d'un champ de bataille.

L'image d'un avion fonçant dans une tour de bureaux est plus forte et plus marquante que celle d'un homme mortellement blessé sanguinolant sur une route de terre, parce que spectaculaire et inédite. Mais en même temps, plus proche: nous sommes presque tous montés dans une telle tour ou un avion un jour alors que les images du pakistan ou d'afghanistan nous paraissent lointaines, exotiques, nous les prenons avec plus de distance probablement...