dimanche 21 septembre 2008

mauvais oeil

Le truc qu'on peut dire, c'est que Maurice a la scoumoune...
Il y a deux ans, lors du premier concert que nous devions donner ensemble, Christophe a dû prendre sa voiture et arriver une bonne heure en retard au raccord (cette répétition d'avant-concert) parce qu'il n'y avait pas de train : un hélicoptère avait coupé des caténaires (décidément, les caténaires...). On croit tous encore qu'il nous a menti...
Lors du second concert c'était moi qui étais out : j'avais éternué (éternué !) et je m'étais fait une entorse du larynx et un hématome aux cordes vocales - je ne savais même pas que ça existait, et mon ORL m'a dit qu'elle n'en avait pas beaucoup vu. Impossible de chanter, j'ai dû me faire remplacer. La veille pour le lendemain.
Ensuite, on a fait un disque - là, moi j'avais une pharyngite et une fièvre de cheval et l'autre Christophe s'est un matin réveillé totalement bloqué : lumbago des familles... Il avait l'air malin, avec sa ceinture lombaire pour respirer et chanter. But he did it !

Deux ans ont passé. La semaine dernière, on répétait notre nouveau programme, pour encore deux concerts et un disque. Au deuxième jour des répétitions, Christophe (celui de l'hélicoptère et de la caténaire...) fait une manoeuvre à moto devant sa maison et se brise le bras en petits morceaux, avec opération d'urgence et tout - même pas en faisant une double vrille ou quelque chose de spectaculaire : simplement en reculant et en faisant une fausse manoeuvre... Résultat : on répète sans lui, en priant le ciel pour qu'il soit rétabli pour les concerts du week-end, et en tablant sur une bonne répétition l'après-midi même du concert - hier, donc.
Hier, nous montons dans le train pour nous rendre dans le Nord. A Saint-Quentin changement de train, normal - mais le train, tout beau et à quai, allait y rester : pas de contrôleur. Panique dans la gare, bus de remplacement (le chauffeur ne connaissait pas lui-même l'itinéraire...), nous voilà partis en déshérence dans l'Aisne, dans des petits villages bien jolis nichés au coeur d'une campagne vraiment profonde : nous avons mis deux heures là où le train mettait 46 minutes, et nous sommes arrivés avec 1 heure 40 de retard. Sans qu'on nous propose de dédommagement, il va de soi puisque c'est un TER et que c'est quand même pas important (décidément, la SNCF...).
Nous sommes donc arrivés sur le lieu du concert à peine une heure et demie avant le début de celui-ci et, pour ainsi dire, nous avons lu pour la première fois le programme tous ensemble devant les auditeurs. C'était l'ouverture de la chasse, une sorte de gigantesque stand de tir aux pigeons d'argile.
On doit enregistrer en novembre - que pourra-t-il bien nous arriver alors ? parce que, c'est un fait : Maurice a la scoumoune...

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Bon il y a un moment, il faut peut-être juste abandonner, hein...

"se brise le bras en petits morceau" dis donc, il serait pas un peu sadique le lapin givré pour dire ça comme ça... ;) (moi ça me fait grimacer de lire ça...)

barystof a dit…

Ouais tout est vrai, même l'hélicoptère crashé! Onse demande ce que le sort va encore inventer pour la suite. On souhaiterais presque y être déjà, qu'est-ce qui peut encore nous empêcher de chanter en rond, un raz-de-marée sur le Nord, la noix de Gaston sous une roue de TGV, la clef de l'église de l'enregistrement qui serait enterrée avec le dernier sacristain... mais svp, Mr le Sort, plus de coude à l'envers, ouille...

Bientôt la suite de nos aventures.

Barystof

Anonyme a dit…

Eh ben, il y en a qui n'ont vraiment pas de chance et qui apporte la poisse... Vous avez pensé à le faire désenvoûter ou quelque chose dans le genre?

(ca y est, je suis à jour de lecture des dernières notes de ton blog, j'y ai laissé un ou deux commentaires, un peu en retard, désolé...)